Je travaille souvent entourée de petites notes et de grandes échéances : entre un article à finir, des rendez-vous à caler et la recherche de la prochaine découverte à partager, la musique devient mon outil préféré pour rester concentrée sans m'assommer. Plutôt que de me tourner systématiquement vers les playlists « focus » célèbres, j'aime creuser des albums moins connus — ceux qui créent une bulle sonore propice au travail sans jamais être envahissants. Voici la playlist d'albums que j'utilise quand je veux avancer, écrire, traduire ou simplement trier mes idées.
Pourquoi choisir des albums peu connus pour travailler ?
On pense souvent qu'il faut du silence pour se concentrer, ou au contraire des morceaux hyper répétitifs. Ce qui marche pour moi, et pour beaucoup d'auteurs que j'ai rencontrés, c'est une musique qui installe une ambiance — ni scénario, ni distraction. Les albums peu connus ont cet avantage : ils ne sont pas associés à des souvenirs ou à des clips vus mille fois, donc ils laissent la place à la concentration. Ils offrent aussi une découverte, un petit frisson qui stimule sans tirer l'attention.
Comment choisir la bonne musique pour chaque type de tâche ?
Selon le type de travail, j'adapte :
Autres paramètres pratiques : niveau sonore autour de 50–60 % sur un casque confortable (Bose QC, Sony WH-1000XM restent des valeurs sûres), et privilégier des plateformes comme Bandcamp ou Qobuz pour découvrir des disques indépendants en bonne qualité.
Ma sélection d'albums peu connus (et efficaces)
Voici une liste de disques que j'utilise régulièrement. Chacun a été choisi pour sa capacité à favoriser la concentration sans imposer une narration trop présente.
- Hatis Noit – "Polychrome" (2019) : mélange d'électronique légère et d'éléments folkloriques, des couches sonores qui s'entrelacent sans accrocher l'attention. Idéal pour l'écriture créative.
- Julianna Barwick – "Will" (2016) : voix samplée en nappes, presque sacrée. C'est un état d'apesanteur qui aide à prolonger l'effort intellectuel.
- Fennesz – "Black Sea" (2008) : textures électroniques et guitares traitées, parfait pour des tâches de concentration élevée où l'on veut un fond stimulant mais jamais envahissant.
- Akira Kosemura – "Forêt" (2014) : piano minimaliste et petites scories électroniques. Pour les tâches fines, la douceur du piano aide la précision.
- Hania Rani – "Esja" (2019) : piano contemporain, fragile et lumineux — idéal pour écrire des textes exigeants émotionnellement.
- Max Cooper – "Emergence" (2016) : électronique contemplative et évolutive ; à écouter pendant de longues sessions de travail.
- Lucrecia Dalt – "Anticlines" (2015) : production étrange et rythmique subtile, pour quand on a besoin d'une concentration créative active.
- Grouper – "Grid of Points" (2018) : ambiances vocales et réverbération, pour les moments où je veux rester dans un état de semi-contemplation productive.
Tableau pratique : quand écouter quel album ?
| Album | Type de tâche | Durée approximative |
|---|---|---|
| Hatis Noit – Polychrome | Écriture créative, idées | ~40–50 min |
| Julianna Barwick – Will | Rédaction contemplative, montage | ~45 min |
| Fennesz – Black Sea | Relecture, travail analytique | ~55 min |
| Akira Kosemura – Forêt | Tâches fines, data entry | ~35–40 min |
| Hania Rani – Esja | Articles sensibles, montage | ~40 min |
Conseils d'usage pour maximiser la concentration
Quelques petites habitudes ont transformé mes sessions de travail :
Quelques erreurs fréquentes à éviter
Ce que j'ai appris à la dure :
Où trouver ces albums ?
Pour les disques moins médiatisés, j'aime utiliser :
Si vous souhaitez que je fasse une playlist prête à l'emploi sur Spotify ou Qobuz à partir de ces suggestions, dites-le : j'en prépare souvent pour mes sessions d'écriture et je peux la partager. Et si vous avez des albums peu connus qui fonctionnent pour vous — envoyez-les, je suis toujours en quête de nouvelles compagnes de concentration.